Lac Palluel
Randonnée en famille dans le parc national des Écrins

- Difficulté: Moyen (E3/T3/R3)
- Dénivelé: Inconnu m
- Distance: Inconnu km
- Durée de marche: Inconnu
- Altitude mini : Inconnu m
- Altitude maxi: Inconnu m
Il est 4 h du matin et le réveil sonne. Les sacs et le pique-nique ont été préparés la veille et après un petit déjeuné léger pour certain, on charge les voitures.
Après 1 h 20 de route nous arrivons au lieu du départ de la randonnée, la belle et mystérieuse vallée du hameau de Dormillouse. C'est le moment du petit déjeuner (second pour certains) pour la petite troupe.
La randonnée commence doucement sur un sentier au frais et à l'ombre, dans un écrin de verdure. La marche se poursuit sur des lacets puis une magnifique vue sur une cascade d'eau pure et limpide.

Le sentier débouche sur un pierrier où l'on commence à deviner les toits d'un village dissimulé parmi la végétation. L’ascension se continue sur plusieurs kilomètres jusqu’à un embranchement pour Palluel d'un côté, et pour Faravel de l'autre. À cette altitude, nous avons déjà laissé derrière nous les feuillus depuis plusieurs kilomètres, et c'est à présent les derniers résineux que nous dépassons. On peut voir sur notre gauche le Pic de Rochelaire (3 108 m) et bientôt la Tête de Vautisse (3 156 m).

La montée se poursuit à travers une pelouse garnie de fleurs et jonchée de pierres blanches, grises, vertes, violettes et noires. Un mélange d'odeurs et de couleur mêlant le moelleux de l'herbe, le doux parfum sucré des milliers de fleurs à la dureté et la froideur de la roche. Le sentier devient un peu plus encombré et nous rencontrons quelques marches constituant une première difficulté pour les marcheurs les moins hauts de notre groupe.

Nous arrivons bientôt sur une plaine, bien moins raide où se mêlent bosses et roches. Nous cherchons à deviner à présent sans le vouloir, où se cache le lac de Palluel. Derrière cette bosse? Au pied de cette barre rocheuse?

Le voilà ! Au fur et à mesure que le sentier s'approche, notre vue se pose sur la grande étendue d'eau calme, fraiche et cristalline. Le lac est au centre d'une grande dépression coincée au sud-est par un épaulement rocheux et à l'ouest par deux sommets descendant sur le lac par une succession de barres rocheuses. On distingue entre ces deux sommets le Grand Pinier (3 117 m).
Nous sommes les premiers arrivés, se lever tôt aura payé !

Les poissons n'auront malheureusement pas été au rendez-vous, et malgré une détermination certaine nous n'aurons le droit qu'à un suivi et quelques mouchages en surface.

Ne se laissant pas démoraliser par la maigre pêche, nous nous sommes rapidement attablé. Pain, saucissons cèpes et noisettes, jambon cru, brie, camembert, vin rouge et chocolat; voilà le régime parfait après une randonnée en pleine nature.

Après un repas nourrissant et un moment de partage, nous profitons encore quelques dizaines de minutes du cadre idyllique et du calme apaisant que procure la montagne. La descente se fait sur le même sentier que la montée, bien tracé et entretenue. On fait face à présent à la vallée de Freissinière, on a sur la gauche une imposante chaine de 3 000+ (Tête de Bertrand ou de la Jaline, Tête de Soulaure, Tête de la Canonnière, Pic Godefroy, Tête de Dormillouse, etc.) et sur la droite le Pic de Rochelaire (3 108 m) et la Tête de Vautisse (3 156 m).

Avec un tel panorama, c'est le moment idéal pour un petit point géographie. À cette altitude on a la chance de pouvoir lire les contours naturels qui forme les vallées comme la Durance; des massifs du Queyras et des Écrins; et des géants de pierre comme le Pic de Rochebrune (3 321 m) dans le Queyras ou la Cima del Pelvo (3 264 m) en Italie.


Durant la descente on laisse successivement derrière nous les crêtes saillantes, les névés, la pelouse fleurie et on rejoint les forêts de résineux puis les forêts de feuillus. À l'approche du parking, la chaleur et le manque de poisson au lac nous donnent de plus en plus envie de voir ce que la rivière qui coule là a dans le ventre.

La Biaysse est une rivière fraiche et cristalline, jonchée de rochers et avec un assez fort courant. Son eau claire motive les plus courageux d'entre nous à monter une canne à lancer et essayer de faire réagir des truites avec une cuillère brillante.

Plusieurs saumons de fontaine se sont laissé séduire et nous avons ainsi partagé la canne afin d'essayer de prendre un poisson chacun. Tous les poissons ont été relâchés et se portent certainement très bien vu le cadre dans lequel ils vivent.


Palluel aura été peu poissonneux mais la randonnée a été très agréable. Elle nous a offert une vue à couper le souffle sur de nombreux sommets des Écrins, du Queyras et même d'Italie. À cette saison et avec la météo qu'il a fait, la forêt, les prairies et toute la montagne était parée de couleurs vives et d'odeurs délicieuses. La vue du Grand Pinier (3 117 m) et des nombreux autres sommets qui nous entouraient nous ont inspirés pour des prochaines randonnées.
Quel sommet sera le sujet de notre prochaine excursion?
